1 - L'infirmière crédule de l'hopital dont j'ai oublié le nom
Victime du déménagement de tous les services
hospitaliers dans un nouveau bâtiment à quelques centaines de mètres de là, cet
énorme hôpital était à l’abandon depuis seulement quelques semaines. Sans attendre sa démolition toute proche, nous
avions pris notre courage à deux mains, bien décidés à pénétrer dans l’enceinte
du colosse de plusieurs étages.
Faisant le tour de l'imposante structure avec pour
objectif de trouver une faille quelconque, nous avons vite repéré une
porte ouverte donnant sur un couloir. Pénétrant dans la petite pièce longiligne, nous testions la porte de gauche (qui était fermée) pour ensuite
nous rabattre sur celle de droite, fermée également. N’ayant aucune autre
issue, nous faisions tristement demi-tour pour rejoindre l’extérieur.
Le repli à peine effectué et la main encore à moitié sur la poignée, la porte de droite s'ouvrit
à la volée sur une petite infirmière bien réelle.
Confus par la situation et n'ayant aucun moyen
d'expliquer logiquement notre présence au sein de cet hôpital qui était
censé être abandonné, nous avons commencé à fuir rapidement (#lairderien),
niant largement la dite infirmière qui tentait de
nous interpeller.
Finalement coincés, nous n'avions d'autre choix que de
nous retourner pour faire face à la dame.
Essayant de nous défendre, nous lui donnions dans un néerlandais
douteux l'excuse la plus bidon du siècle "Nous voulons rendre
visite à un ami malade, mais étrangement, nous nous sommes perdus dans l'ancien hôpital". Franchement, je ne sais pas comment cette petite dame a
pu croire que deux clampins tout de noir vêtus et munis d’appareils photos et
trépieds pouvaient réellement se rendre pépère à l’hôpital pour visiter un proche.
A notre plus grand étonnement, elle nous indiqua gentiment le chemin du nouvel établissement, en nous souhaitant une bonne journée.
C’est ce qu’on appelle généreusement une situation qui
« passe crème ».
Après réflexion, il semblerait que tous les services n’avaient pas encore déménagés dans le nouvel hôpital, et que nous avions fait connaissance avec la salle de repos des infirmières.
2 - La gaufre, le Léo et le sans-abris
Alors dans mes jeunes années, c’est habillée d’ailes
d'ange et pieds nus que je pénétrais dans un manoir abandonné au milieu d'un ancien
domaine miliaire.
A peine entrés dans le bâtiment, des bruits de meubles
déplacés à l’étage nous firent prendre la fuite.
Du haut de nos 16 ans, il faut avouer que le moindre bruit entendu dans un bâtiment de ce type provoquait à un arrêt cardiaque instantané.
Cachés dans les buissons du domaine, nous avons
repérés la source du bruit par l’une des fenêtres brisées à l’étage : Il s’agissait
en réalité d’un sans-abris occupé à se mettre bien dans son campement de
fortune.
Refusant d’abandonner, nous avons manigancé ce qui nous
semblait -à l’époque- être un plan sans failles : Nous allions proposer un
marché à cet homme de l'ombre!
Dans les faits, nous voulions lui offrir nos Léo et notre unique gaufre en gage de paix pour qu’il nous laisse explorer le manoir sans soucis.
Dans la réalité, nous avions tellement peur de sa possible réaction, que nous avons jeté les vivres au centre de la pièce dans laquelle il était censé se trouver, pour partir en courant quelques instants plus tard.
Dans les faits, nous voulions lui offrir nos Léo et notre unique gaufre en gage de paix pour qu’il nous laisse explorer le manoir sans soucis.
Dans la réalité, nous avions tellement peur de sa possible réaction, que nous avons jeté les vivres au centre de la pièce dans laquelle il était censé se trouver, pour partir en courant quelques instants plus tard.
La ruse de la nourriture ne pouvait que marcher, nous en étions convaincu!
Finalement, nous ne l’avons jamais recroisé et nous avons pu faire notre exploration sans soucis, une gaufre et des leo dans le coco :D. A mon avis, il a du prendre peur de voir des trucs à manger lui foncer dessus sans prévenir.
Photo credit: Flickr & http://crasstalk.com
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C'était un lendemain de nouvel an. Ayant le temps de faire de l'exploration, nous avions pris la direction de cette magnifique piscine abandonnée dans le nord du pays.
Commençant à explorer les vestiaires, nous sommes vite arrivés dans la salle principale où se tenaient le bassin en partie rempli d'eau et nulle autre qu'un... kayak!
Si vous me connaissez, vous devez savoir que je file un amour parfait avec ces engins magiques. En fait, tout ce qui sort de l'ordinaire dans des endroits improbables me vend tellement de rêve que je ne peux m'empêcher d'être focalisée sur l'élément en question. Ni une ni deux, l’appareil photo fût délaissé alors que nous prenions place dans l’embarquation deux personne à moitié coullée, qui nous occupa une partie de l’après-midi.
Donc oui, nous avons passé un après-midi complet à naviguer dans l’équivalent de 4 m² de surface navigable, dans une piscine abandonné au lendemain du nouvel an... C'est plutot improbable comme situation.
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