24 oct. 2019

Dormir dans un monastère à Koyasan

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Cela fait une éternité que je ne vous ai pas écrit d'article sur notre dernier voyage au Japon, et c'est avec plein de nostalgie que je me replonge aujourd'hui dans les nombreux clichés que nous y avons fait.
Lors de cette expédition printanière, une envie folle nous pris de réserver des chambres dans l'un des monastères de Koyasan, ville bien connue pour le nombre de temples (117 au total) et moines qu'elle abrite.

Bien qu'extrèmement touristique et peuplée presque exclusivement de voyageurs étrangers de passage, Koyasan n'en est pas moins belle: Perchée sur le mont Koya au sud est d'Osaka, cette petite ville est surtout connue pour son activité religieuse, ainsi que pour son immense cimetière de pierres tombales niché sous une forêt de cryptomérias centenaires.

C'est principalement pour ce cimetière que nous avions fait le déplacement. Je conçois qu'il est un peu étrange de penser que nous avions fait tout ce chemin pour parcourir des allées désertes remplies de monuments mortuaires envahis par la mousse et la végétation, mais le décor de l'Okuno-in est à ce point impressionant qu'il vaut vraiment le détour.








Après un voyage pénible en funiculaire et en bus, nous sommes arrivés en début d'après midi devant le monastère qui allait nous héberger pendant deux jours, étonnement acceuillis par la voix enrouée d'un moine malade.

Notre surprise de tomber sur une personne souffrante en plein mois d'avril s'étouffa rapidement quand de petits flocons de neige ont commencés à colorer le jardin d'un blanc imaculé assortis au voil de brume presque permanant dans ce recoin de montagne. Bien que le printemps soit déjà installé depuis longtemps partout au Japon, Koyasan semblait encore souffrir des derniers assauts de l'hiver, et du coup, impacter la santé des locaux.
 
 
 
Autant vous dire qu'aucun de nous n'étais préparé à ces températures négatives, surtout quand on sait que la vie dans les monastères rime avec rusticité maximale et chauffage minimale.









Au lendemain d'une nuit passée sous un amats informe de couvertures, monastère oblige, nous avons été conviés à la cérémonie des moines qui se tenait à 6AM dans le hall principal du temple. Bien que cette expérience embaumant l'ences et le bois ait été impressionante, j'avoue que la majorité de ma concentration était dirrigée vers mes pieds qui menaçaient de se désolidariser de la base de mes mollets, recroquevillés sous le froid et l'humidité (là, tu regrettes amèrement cette manie d'être en chaussettes à l'intérieure de bâtiments n'ayant jamais vu l'ombre d'un radiateur).



La cérémonie terminée au bout d'une heure d'un supplice horrible, nous avons retrouvés nos chaussures avec bonheur, avant d'entamer une journée de marche vers l'Okuno-in et les forêts alentours.












 
Très sincèrement, même après avoir vu une multitude de clichés ventant la beauté des lieux, je ne m'étais pas attendue à ce que ce cimetière soit aussi beau. Bon c'est un cimetière, je vous l'accorde, mais sa situation sous les arbres mellée à ses différents monuments de pierre lui confèrent une ambiance au delà de l'imagination (bien que les mes photos ne le reflètent pas vraiment)
 
Nous en avons fait le tour en journée, pour ensuite y retourner de nuit, les tombes étant faiblement éclairées de plusieurs lanternes.







Si on regarde l'entièreté de notre weekend passé à arpenter les temples, le cimetière et les monts, le tout sous une légère brume assorie de son petit manteau neigeux, j'en garde un très bon souvenir. Biensur, il aurait été préférable de vivre cette expérience en dehors des sentiers touritiques traditionnels, évitant ainsi le flots d'étrangers dénaturant légèrement les lieux, mais ce fût quand même formidable.


Enfin, je ne vous parlerais pas des moments passés avec les moines à fumer devant la porte du temple dans un silence de mort, de la commande désastreuse d'un gouter méconnu s'avérant être de l'alcool hyper fort, des longues minutes passées à deux, roulé en boule au sommet d'une chaufrette de fortune dénichée au hasard, et des litres de cafés bouillants engloutis comme seuls réconfort au froid...
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